Les différents types d’embarcations

Dès le XVII^e siècle, les premiers colons constatèrent rapidement que les longs hivers représentaient un obstacle majeur à la navigation. À certains endroits, lorsque la glace était assez épaisse, des sentiers étaient balisés afin de permettre la traversée du fleuve entre les deux rives ou pour se rendre sur certaines îles. Cependant, il ne fallait pas qu'il y ait de redoux car ces ponts de glace étaient endommagés et mettaient en péril la sécurité des gens qui l'empruntaient. Les habitants ont alors entrepris la traversée du fleuve à bord de chaloupes ou de canots solides capables de circuler entre les glaces.

Il était possible de se déplacer sur l'eau mais il fallait aussi traverser des amoncellements de glaces parfois assez imposants. Au moment du dégel printanier, afin de ne pas être isolés, les gens les plus téméraires relevaient ce défi en groupe à bord de longues embarcations. Entre Québec et Lévis, durant les années 1860, plus de 200 canotiers offraient le service de traverser les personnes et les marchandises d'une rive à l'autre en hiver. À la fin du XIX^e siècle, les bateaux à vapeur remplacèrent les canots pour faire la traversée des eaux glacées. Le canot à glace devint alors une activité sportive.

En 1894, une première course en canot à glace eut lieu entre Québec et Lévis. Des compétitions furent organisées par la suite. À partir de 1955, la course en canot à glace devint une des activités régulières offertes au Carnaval de Québec. Vers les années 1990, d'autres villes sur le Saint-Laurent présentèrent cette compétition, mais la traversée de Québec-Lévis demeura la plus importante.

Le 22 juin 1984, l'Association des Coureurs en Canot à Glace du Québec fut fondée afin d'établir une réglementation de base et d’organiser les courses. Cette association compte plus de 300 membres. Le circuit québécois comprend sept courses : la course de la Banquise à Portneuf, la course de canot à glace RikiFest à Rimouski, la course en canot du Carnaval de Québec, la Grande Traversée de l’Isle-aux-Coudres, le Défi Canot à Glace Montréal, la Course de canot à glace Sorel-Tracy et le Grand Défi chez Victor.

Il est possible de pratiquer des sports nautiques variés sur le Saint-Laurent de manière sécuritaire. D'ailleurs, dans différents secteurs «une route bleue» indique aux petites embarcations à faible tirant d'eau les lieux de mises à l'eau, d'arrêts d'urgence, d'aires de repos, de services d'hébergement et d'alimentation ainsi que des campings. Ces sites ont été cartographiés mais non balisés.

En se déplaçant en embarcation non motorisée, on entre en contact encore plus étroit avec le milieu naturel en plongeant au coeur même de paysages exceptionnels.

En naviguant à fleur d'eau, le kayak permet d'explorer des endroits où l'eau est peu profonde.

Certains secteurs du fleuve, où l'eau est calme, sont des environnements appropriés pour la pratique de la planche à pagaie.

Entre le parc et la rive, l'eau tranquille permet la pratique de certaines activités sportives qui seraient très difficiles à faire un peu plus loin dans les eaux agitées des rapides.

De vastes élargissements du fleuve, qui s'apparentent aux lacs, offrent des lieux de choix pour se déplacer en planche à voile. L'eau est calme et les vents y sont bien présents.

Le Saint-Laurent est très facilement accessible puisqu'il passe tout près de plusieurs villes. Un grand nombre de personnes peuvent donc en profiter pour y faire de la navigation de plaisance.

Les grandes étendues d'eau de ce large fleuve peuvent satisfaire simultanément différents types d'utilisateurs.

On y rencontre donc toutes sortes d'embarcations à moteur, des modestes chaloupes aux yachts plus imposants.

Dans certains secteurs, des limites de vitesse sont imposées pour protéger l'environnement et pour des raisons de sécurité.

Les bateaux à moteur et les voiliers partagent le Saint-Laurent avec les immenses navires commerciaux. Ils ne doivent donc pas trop s'approcher de ces grands navires pour éviter les accidents.

Les embarcations à moteur et à voile sont très nombreuses sur le Saint-Laurent. En ce qui concerne l'ensemble du territoire québécois, en 2010, on comptait 800 000 propriétaires d'embarcations. L'industrie du nautisme contribuait pour une valeur de 5,88 milliards $ à l'économie du Québec.

Ces activités très populaires doivent être soumises à des règles strictes car à certains moments l'affluence très importante d'embarcations sur le fleuve pourrait provoquer de graves accidents.